Je souhaitais revenir ici sur deux œuvres complémentaires concertant la vie torturée de Kurt Cobain, leader de Nirvana et idole rock du début des années 1990 et pour lequel j’ai eu moi-même beaucoup d’affection durant mon adolescence.
La première est le documentaire Montage of Heck de Brett Morgen qui mélange des images connues, des archives familiales avec Courtney Love et leur fille Frances, des entretiens avec ses proches et des enregistrements audio illustrés par de très belles séquences animées.
Ce documentaire est très intimiste car composé de nombreuses vidéos et images récupérées depuis la plus tendre enfance du petit Kurt, jusqu’à ces dernières semaines d’existence.
La seconde est une BD Le roman de Boddah de Nicolas Otéro, adaptée du roman du même nom de Héloïse Guay de Belissen qui s’attarde quasi uniquement sur la carrière fulgurante de la star à travers les yeux de Boddah son ami imaginaire (d’ailleurs mentionné dans sa lettre de suicide) qui le suit tout le temps, pour le meilleur et pour le pire, témoin de l’autodestruction de son créateur.
Certaines images et scènes écornent fortement l’image du personnage mais permettent aussi de mieux comprendre son funeste destin et la pulsion de mort qui l’animait.
Ces deux créations nous décrivent une longue descente aux enfers ponctuée par des éclairs de génie, de tendresse, de fragilité à tous les niveaux et cet éclairage nous montre l’homme derrière la star mondiale, icône d’une génération, semblant maîtriser son art et sa musique à la scène et pourtant si brisé et peu assuré dans l’intimité du quotidien.
Qu’on aime ou qu’on n’aime pas Nirvana ou Kurt Cobain, ces deux œuvres méritent le détour à minima pour leurs qualités artistiques.
Ce sujet était l’objet de mon coup de cœur dans l’épisode 18 de l’EntrePod.
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