Voilà quelques mois que je n’avais pas pris le temps de vous faire un retour sur les livres audio que j’écoute, j’ai donc quelques articles à préparer.
J’attaque cette rentrée avec un livre feel good, disponible chez Audible : Seul sur Mars d’Andy Weir.
Nota : j’ai vu le film avant de découvrir le livre, ce qui peut influencer mon expérience.
Mark Watney est l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. Il pourrait bien être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources, irrémédiablement coupé de toute communication avec la Terre. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et terriblement têtu, il affronte un par un des problèmes en apparence insurmontables. Isolé et aux abois, parviendra-t-il à défier le sort ? Le compte à rebours a déjà commencé…
Narrateur : Richard Andrieux – Durée : 11 h 52 min
Comme je le disais en préambule, c’est vraiment une œuvre feel good et optimiste, tant Mark Watney semble être habité par une éternelle bonne humeur et un recul qui lui font relativiser les malheurs qui se succèdent les uns après les autres, lui qui est à plusieurs millions de kilomètres de notre bonne vieille planète Terre.
De ce point de vu là, c’est plutôt une réussite.
Globalement, l’écoute de ce livre audio abordé comme un journal de bord est vraiment agréable et sympathique, même si j’ai trouvé qu’il y avait finalement 2 types de récits qui s’entremêlent dans ce roman.
On a bien sûr l’histoire de Mark Watney, son opération survie sur Mars et l’opération récupération menée depuis la Terre, ses traits d’esprits et ses expérimentations en mode McGyver, mais également la partie détaillée de ces mêmes expérimentations.
Et c’est là que je vais avoir un gros bémol : parfois le récit me faisait décrocher car il rentre trop dans des détails techniques, chimiques, etc., bref, me donnant l’impression d’écouter l’exposé d’un protocole expérimental par mes profs de fac (sympa pour la culture générale, mais pas forcément fun et agréable en termes de narration).
Mark Watney, par la rédaction de son journal de bord, nous explique en mode Robinson Crusoé de l’espace comment il fait pour survivre et s’en sortir jour après jour (ou sol après sol).
Mais si pour Robinson, on comprend facilement qu’il coupe un arbre, utilise des lianes comme cordes, etc. pour s’occuper et tenter de survivre, dans Seul sur Mars, l’utilisation d’hydrazine, les procédés chimiques pour transformer l’air afin d’en tirer de l’eau, les techniques pour récupérer un cm² de terre, etc. c’est un peu austère et ardu, pas très ludique (surtout que les descriptions sont souvent assez longues).
Et quand on n’est pas expert, ça peut casser l’immersion. Souvent je me suis dit: « mais il ne nous a pas déjà expliqué cela ? Il n’a pas déjà utilisé ce matériel ? Ah non, je dois mélanger les termes techniques ». D’autant que ça n’est pas du vocabulaire commun et qu’on est face à de nombreux signes et acronymes.
Ça m’a donné l’impression que l’auteur – qui semble très pointu sur les sujets techniques – a voulu broder une histoire autour d’un grand protocole scientifique théorique.
L’interprétation est de bon niveau et colle parfaitement au personnage : éternel optimiste et enthousiaste avec quelqu’un qui, dans l’adversité, garde un sens de l’humour, un sens du décalage, un flegme assez impressionnants et assez agréables.
Mais cela a un effet contreproductif puisque, malgré sa situation, on ne sent pas le danger, on ne s’attache pas forcément aux problèmes de Mark Watney, puisque lui-même semble les prendre à la légère et donc crée un manque d’enjeu assez paradoxal (la vision préalable du film a pu accentuer cette impression).
Malgré tout, j’ai tout de même passé un très bon moment, mais entrecoupé par des passages qui ne me parlaient pas.
En conclusion, si vous aimez la rigueur documentée et le réalisme scientifiques, vous devriez y trouver votre compte.
En revanche, si le foisonnement de détails vous ennuie en général, vous risquez de ne pas forcément apprécier, car cela occupe une forte proportion du récit.
Et vous, vous l’avez écouté/lu ? qu’en avez-vous pensé ?
Comme d’habitude, si le principe des livres audio ne vous plait pas (ou que vous craignez de pas adhérer à la lecture de quelqu’un d’autre), pas de problème, c’est également disponible en livre papier.
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