L’escalade, je n’y connais pas grand chose, pour ainsi dire rien du tout, même.
Pourtant, j’ai été emballé par 2 documentaires vus ces dernières semaines sur l’ascension d’El Capitan, une falaise mythique pour l’escalade, située dans le parc Yosemite : The Dawn Wall (sur Netflix) et Free Solo (sur Disney+).
Dans chacun des 2 films, on suit des pionniers de l’ascension de ce monument, Tommy Caldwell et Alex Honnold, références dans leurs domaines.
The Dawn Wall
En janvier 2015, les alpinistes américains Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson ont captivé le monde en tentant de gravir le Dawn Wall, une formation rocheuse en apparence inaccessible de 900 mètres dans le parc national de Yosemite, en Californie. Le duo a vécu des semaines sur la paroi
Dans ce film on apprend à connaitre Tommy Caldwell qui souhaite réaliser l’ascension de Dawn Fall, la face d’El Capitan qui est la première a être touchée par les rayons du soleil, face lisse, considérée comme impossible à gravir.
On suit donc le challenge de Tommy, qui, avant de se lancer dans cette aventure a connu de nombreuses péripéties, comme le fait d’être otage au Kirghizstan ou de se couper l’index gauche lors d’un accident de scie circulaire.
Ce projet, c’est 7 ans de préparation pour connaitre chaque prise par cœur, savoir la faire les yeux fermés, apprendre à connaitre Kevin Jorgeson son coéquipier avec qui il va réaliser ce projet fou.
Et cette ascension, première en son genre, cela représente 19 jours d’escalade, donc ils dorment à flanc de falaise au dessus du vide, avec des problèmes de météo (vent, stalactites qui leur tombent dessus dès que la température augmente), de cloques, de coupures (car les « prises » sont en fait des lames de rasoirs), etc.
L’exploit est de plus en plus médiatisé au fil des progrès des 2 coéquipiers avec du public qui vient se masser en pied d’El Capitan avec jumelles, téléobjectifs etc.
Filmé en direct, on découvre des gens aux nerfs d’aciers, gardant une relative bonne humeur tout du long, hyper complices, bienveillant l’un envers l’autre.
Autant dire qu’en cette année 2020 de confinement et de prise de bec sur les réseaux sociaux, voir des gens en plein air, dans un décor immense, et qui s’entraident, ça fait du bien, même si on n’y connait rien en escalade et en alpinisme.
Free Solo
Les mises en garde de ses amis, de ses proches et de sa petite amie n’y auront rien fait. Alex Honnold, meilleur grimpeur en solo intégral du monde, n’est pas prêt à renoncer à son défi. Nous le suivrons lors de sa préparation mentale et physique à l’aventure la plus ambitieuse de sa vie : l’ascension sans aucune corde ni équipement de sécurité d’El Capitan, paroi rocheuse de près d’un kilomètre située dans le parc national de Yosemite, aux États-Unis.
C’est en n’étant pas assuré, sans corde, ni piolet, qu’Alex Honnold a grimpé une autre voie d’El Capitan, simplement armé de ses chaussons d’escalade et d’une réserve de talc.
Cet exploit est la concrétisation d’un rêve de 8 ans, réalisé en moins de 4h !
Dans Free Solo, on suit beaucoup plus la préparation de l’ascension, notamment avec ses amis cameramen qui l’accompagnent dans l’aventure afin de capturer l’exploit, mais également totalement flippés à l’idée de filmer leur pote se mettre en danger de mort et de le vivre en direct.
« Le pire des scénarios, expliquait un des cameramen avant le départ, est que l’un d’entre nous fasse quelque chose qui cause sa mort. Et personne ne veut ça. »
On retrouve également un visage connu (si vous avez lu le début de l’article) puisque Tommy Caldwell vient l’aider à préparer cela, en lui faisant bénéficier de son expérience.
Dans chaque film, on a des images magnifiques, dans un cadre lui-même magnifique, et des prises de vues incroyables et des cadrages qui dépaysent.
Ce sont 2 documentaires « à l’américaine » donc avec du dépassement de soi, un peu de drama, etc. mais qui sont assez utiles finalement pour mieux comprendre le parcours et les raisons qui peuvent pousser des personnes à relever de tels défis et à être aussi exigeants avec eux-mêmes, quitte à se couper en partie du monde et de la société.
Dans les deux cas, les protagonistes sont présentés comme des personnes un peu en marge, ayant des syndromes limite autistiques qui font qu’ils n’appréhendent pas les relations humaines, ni la peur, de la même manière que leur entourage (et les spectateurs).
Ils ne vivent que pour ça.
Il y a un décalage flagrant entre le stress qu’on ressent en tant que spectateur, et la sérénité apparente et l’assurance qu’ont ces grimpeurs
Donc vous l’aurez compris, je vous invite à regarder ces deux documentaires auxquels on accroche rapidement !
Ça donne vraiment envie de voir ce reportage !!! Le teaser est simplement haletant !!!!
J’ai pas NetFlix…..
Cela semble vraiment passionnant et je pourrais le conseiller à un ami qui fait de l’escalade avec sa femme, ils ne vivent que pour çà d’ailleurs !