L’histoire
Hikaru, un jeune garçon de 11 ans, trouve dans le grenier de son grand-père un vieux goban (plateau de jeu servant à accueillir une partie de go). S’attardant sur cet objet, Hikaru se retrouve hanté par Saï Fujiwara un ancien grand maître du jeu de go de l’époque Heïan dont l’esprit était piégé dans le goban.
Devant l’insistance de Saï pour jouer au go, Hikaru se laisse convaincre et finalement se prend au jeu, au point d’avoir pour ambition de devenir pro du jeu de go et s’approcher du coup divin.
Le principal déclic intervient lorsqu’il joue une partie contre un jeune garçon de son âge, Akira Toya, et qu’il le bat (en fait, c’est Saï qui lui dictait les coups à jouer).
L’originalité d’Akira est qu’il est le fils du meilleur joueur de go du Japon (Koyo Toya) et qu’il semble lui-même promis à la même destinée.
Vexé d’avoir perdu, Akira fait de Hikaru son principal rival. Ce dernier, ayant assisté à la partie en tant que spectateur finalement, se fixe l’objectif d’apprendre à jouer par lui-même et d’atteindre les sommets.
A partir de ce moment, les deux garçons vont livrer une bataille sans relâche pour devenir le meilleur.
Avis
J’ai découvert Hikaru no Go un peu par hasard il y a quelques années (en 2012), en le feuilletant dans les rayons de ma médiathèque.
A priori, ce titre n’avait pas beaucoup de chances de m’intéresser ; déjà, il était classé dans les livres pour enfants, mais surtout, le thème ne me parlait pas du tout !
Le go ? cékoidonc ?
Finalement, j’ai pris le premier tome car je connaissais le dessinateur, Takeshi Obata, plus connu grâce à Death note ou Bakuman, et je voulais découvrir ce qu’il avait pu créer avant ces 2 œuvres que j’ai beaucoup appréciées.
Et là, ô surprise, j’ai complètement accroché, à tel point que j’avais lu l’ensemble des 23 tomes, que je m’étais offert l’intégrale de l’adaptation en animé (75 épisodes) et que je me suis mis à jouer au go (à un tout petit niveau).
Dans ce shōnen, le dessin est très bien réalisé (même si Obata n’est pas encore à son niveau de Death Note ou Bakuman) et l’histoire très prenante car les parties de go, bien qu’étant un jeu de réflexion et de concentration, sont très intenses.
Il faut noter que les deux auteurs (Yumi Hotta est au scénario) sont épaulés par Yukari Umezawa, joueuse professionnelle qui leur apporte son expérience.
Les personnages sont bien définis et chacun a un caractère qui lui est propre. Hikaru est un jeune garçon fougueux, extraverti et un peu insolent. Akira est l’exact opposé, calme, très bon élève, et surtout très respectueux, il a du mal à concevoir que Hikaru se donne si peu de mal pour atteindre le but qu’il s’est fixé.
L’esprit de Saï, qui est en fait un personnage à part entière dans le manga, peut être à la fois ressemblant à celui d’Akira – avec un calme et un respect envers l’adversaire mais aussi le jeu de go lui-même – mais il lui arrive aussi d’être complètement loufoque et d’avoir des réflexions et réactions d’un enfant de 8 ans.
Que cela soit dans le manga ou dans les DVD, on a droit à une initiation aux bases du jeu de go, plutôt bien faite, qui donne envie de se plonger dans cet univers.
Ce manga a donc été une très belle découverte et m’a fait connaître un jeu de réflexion facile à jouer, difficile à maîtriser (des pierres blanches et noires sur un quadrillage mais avec une technique de jeu réellement impressionnante) avec une réalisation très propre, qui s’améliore au fil des tomes, et qui ne se répète pas tellement (alors que tout tourne autour de parties de go)
Et si j’en parle aujourd’hui, c’est qu’il y a quelques semaines, j’ai proposé à mes enfants de regarder la version animée et qu’ils ont beaucoup aimé enchainant une dizaine d’épisodes, à tel point qu’ils se mettent à jouer au go ensemble.
Hikaru no Go est disponible en version manga aux éditions Tonkam et les DVD sont édités chez Déclic Images.
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