HELLFEST 2021… IN NORMANDIE

Bon dites-moi, jeunes gens, c’est pas tout ça, le confinement, ok, c’est bien, mais il y a festival ce weekend ! FESTIVAL !!!!

Et oui, après les annulations successives en 2020 puis en 2021, et avant un retour en grande pompe (coquée) l’année prochaine, l’équipe du Hellfest nous a en effet concocté un vrai beau rendez-vous en ligne du 17 au 20 juin 2021, accessible à tous, organisé, structuré, avec des concerts et tout plein de petites surprises autour.

En gros, si tu ne peux pas venir au Hellfest, le Hellfest viendra à toi. Chez toi. Le tout dans un timing parfait pour saluer la levée du couvre-feu et réveiller, à l’approche de l’été, la moite sensualité de ton corps alangui par ces longs mois d’inactivité.

N’écoutant que notre courage et notre sens du devoir Entrepodien, Niko et moi-même avons donc décidé, de nous retrouver à Cléon (Cléon, Clisson, l’illusion est presque parfaite…) en Normandie, chez Marius, troisième larron photographe de nos aventures clissonnaises, afin de fêter dignement l’évènement et profiter comme il se doit du programme concocté par le Hellfest sur ces quatre jours.

Ludo et Niko, chroniqueurs tout terrain
Marius photographe tout terrain

Et cette année, Dame Didouille nous a rejoint dans le canapé pour vivre avec nous ce grand et beau moment. Comme on dit par chez nous (ou pas), plus on est de roux, plus on frit !

Alors, forcément, nous avons adapté le décorum avec les moyens du bord. Mais c’est l’intention qui compte et les collègues étaient bien chauds pour faire la bamboche !

Les photos, le reportage audio et le film vidéo vous permettront de vous faire une idée plutôt juste de l’ambiance qui a régné tout au long de ce weekend hautement festif.

Alors déjà, que dire de notre premier contact avec ce festival virtuel ?

La plongée en eaux profondes débute dès le premier clic sur le lien d’accès https://fromhome.hellfest.fr/, avec un site du Hellfest virtuellement réinventé en mode retro gaming, que l’on peut explorer à loisir avec un avatar personnalisable.

Forcément, je fonce direct sur la version déviante de la Denrée, l’extra-terrestre de « La soupe aux choux », revu et corrigé façon « Black Hole » de Charles Burns et je pars à la découverte des lieux.

Jeux, reportages, playlists, expos photo, clips : cette ballade virtuelle est une bonne entrée en matière, ludique et décalée, pour s’immerger dans l’ambiance sympathique du Hellfest From Home, avant de rentrer dans le dur, des concerts  inédits enregistrés spécialement pour cette édition par une grande majorité de groupes français et quelques groupes étrangers (Jinjer, Crisix, Ensiferum…).

Ces shows sont diffusés à des horaires précis (puis accessibles en replay) . Compris entre 15 mn et 1 heure, on retrouve dans la sélection toute la variété des genres proposés par le Hellfest aux festivaliers (death, metalcore, indus, black, stoner, punk hardcore, hard blues…) avec la participation de groupes tels que Loudblast, Black Bomb A, No One Is Innocent, Tagada Jones, Hangman’s chair, Hrafgrimr, Celeste, Hexecutor, Dirty Fonzy, 7 Weeks, Karras, Laura Cox, Worst Doubt, etc…

Et là, on ne plaisante plus, mais alors plus du tout. En mêlant prises de vue sur plateau et images aériennes par drones, la réalisation, fluide et rythmée, donne une ampleur inouïe aux prestations scéniques.

Les musiciens ne sont pas en reste : les sets sont carrés, énergiques et l’on ressent leur plaisir à jouer sur une scène, quand bien même aucun public n’est présent pour les porter. Une vraie performance quand on y pense, notamment lors des shows plus longs où il faut cracher le jus jusqu’au bout.

Au rang des chouettes découvertes : Shaârghot notre rendez-vous raté de l’édition 2019, la faute à un horaire trop matinal pour nos constitutions fragiles (11h00… Gardez pour vous vos commentaires désobligeants, merci). Une prestation metal indus de haute volée, une esthétique post-apo/cybersteam punk, et des personnages scéniques tout droit sortis d’un roman de Clive Barker. Un pur moment de plaisir !


Citons également PoGo Car Crash Control et son punk metal garage en français bien énervé, filmé dans le centre Leclerc de Clisson relifté pour l’occasion. « Qu’est ce qui ne va pas ? »  éructe le chanteur. Ben rien en fait ! Les musiciens déroulent avec une fougue rafraîchissante un set ultra-énergique qui fait plaisir à voir et à écouter. Mention spéciale pour la bassiste Lola Frichet dont le jeu rentre-dedans et la présence habitée contrastent formidablement avec son côté juvénile.

Horskh, enfin, a fait l’unanimité au sein des chroniqueurs, avec son set électro-metal indus puissant et hypnotique, qui vous ferait chalouper du popotin une loutre à moustache sous GHB. Si vous êtes clients de NIN, Marylin Manson, Wumpscut et consorts, foncez, y a bonheur qui vous attend. On est certes en terrain identifié, mais c’est redoutable d’efficacité.

Hellfest From Home, c’est aussi l’occasion  de découvrir ou redécouvrir certains concerts de groupes  enregistrés lors d’éditions précédentes : Satyricon, Killswitch Engage, Sum 41, Deep Purple et bien d’autres.

Bref, un programme riche et varié, une habitude de la part du Hellfest, où chacun peut y trouver son compte (parce que oui, le post punk joydivisionesque de Frustration, ou encore le post-black atmosphérique de The Great Old Ones valaient tout autant le détour).

Sinon, les concerts, c’est bien, mais ça ne nourrit pas son homme. Et puis il faut bien se rafraîchir de temps à autre. C’est que mater la télé, avachi dans son canapé, ça donne faim et ça donne soif !

Une idée toute simple mais franchement maligne est d’avoir intégré des pastilles récréatives autour de la bonne chère, en mettant à l’honneur les acteurs locaux, dans l’esprit convivial et décontracté qui caractérise le Hellfest.

Et c’est une vraie réussite. On prépare son poulet frites au gras de bœuf avec Eric Coquerel (Loudblast / Black Bomb A), on assiste à une battle de burgers végétarien/charolais en présence de Christian Andreu (Gojira), on participe à la causerie entre les compères d’Inspector Cluzo et des vignerons du vignoble du Muscadet. c’est chaleureux, c’est sympa et ça renforce ce sentiment de proximité, ce lien quasi « familial » avec le festival.


Ce genre d’initiative est typique de la capacité des organisateurs à fidéliser une communauté, bien au-delà de la seule programmation musicale, enracinant ainsi le Hellfest toujours plus profondément dans le paysage culturel et économique, régional, national et… international.

Autant vous dire qu’avec tout ça, nous n’avons pas vu arriver le dimanche soir. Il a bien fallu plier bagages et chacun est reparti chez soi, avec une seule idée en tête : remettre le couvert l’année prochaine en Pays de la Loire cette fois, pour une double édition qui s’annonce tout simplement gargantuesque : Plus de 350 groupes annoncés sur 7 jours, parmi lesquels, en tête d’affiche, les Guns N’Roses au grand complet, Nine Inch Nails pour un concert unique en Europe, et surtout Metallica pour une première participation au Hellfest attendue comme l’Antéchrist par les voisins de Mia Farrow.


Bon, là, il va forcément y avoir du sang, de la sueur et des larmes le 7 juillet, jour d’ouverture de la billetterie pour une seconde édition prévue sur… 4 jours, du 24 au 26 juin 2022 (la première,  programmée du 17 au 19 juin, correspondant à l’édition 2020 reportée 2 fois, est sold out depuis longtemps).

Comme d’hab’, me direz-vous.

Certes, certes. N’empêche que ça va piquer d’autant plus que l’organisation a prévu une journée de prévente le 6 juillet, réservée aux fidèles qui ont conservé leur pass 2020 (autrement dit la très grande majorité). Cette décision, qui n’aura pas manqué de faire grincer des dents ici et là sur les réseaux sociaux, reste pourtant bien dans l’esprit du Hellfest : une marque de gratitude adressée à toutes celles et ceux qui auront gardé toute leur confiance envers l’organisation.


En tout cas, chapeau bas pour tout le boulot réalisé et cette capacité, qui force le respect, à se réinventer en permanence, dans un contexte qui n’aura pas été des plus simples ces derniers temps.

Le succès est amplement mérité.

Allez, bisous, et rendez-vous l’année prochaine pour un festival qui s’annonce HISTORIQUE.



PS : Spéciale dédicace à notre seule et unique bénévole locale, Nanette, qui aura assuré dans l’ombre tout l’accueil et la logistique de cet évènement-canapé, et sans qui ce festival Hellfest At Home n’aurait pas été vécu comme il l’a été.


Le podcast de l’EntrePod au Hellfest from Home


La vidéo souvenir de l’EntrePod au Hellfest from Home


La galerie photo de l’EntrePod au Hellfest from Home

Pour aller plus loin :

Tous les programmes Hell’s food


Tous les programmes Hell’s drink


L’intégralité des concerts enregistrés spécialement pour ce Hellfest from home :

  • Live sessions (environ 15 minutes)
  • Concerts (environ 1h)


Les archives de concerts diffusés lors de ce Hellfest from home :


Le podcast : Clisson Rock City, bienvenue au Hellfest !

de France Bleu, réalisé par Capucine Frey

Le récit d’une paisible commune des Pays de la Loire située dans le vignoble nantais devenue le haut lieu des musiques extrêmes et du heavy métal avec son festival annuel : le Hellfest. En quelques jours Clisson voit passer sa population de 7500 âmes à 70 000 festivaliers par jour et devient alors la deuxième ville du département de Loire-Atlantique.
Depuis 2006, la charmante ville de Clisson accueille l’un des plus grands festivals de musique métal d’Europe : le Hellfest. Comment cette ville de 7.500 habitants, en plein cœur du vignoble nantais, est-elle devenue la capitale européenne du heavy métal et des musiques extrêmes ?
Alors que l’édition 2021 du Hellfest a été annulée, comme en 2020, à cause du Covid, France Bleu Loire Océan vous propose cette année de vivre le festival autrement, en immersion à Clisson, durant 8 épisodes.
Ce podcast est un road trip sur la route de « Clisson Rock City », à la rencontre des Clissonnais et Clissonnaises, celles et ceux qui vivent à l’année dans la ville la plus rock de France. 

Clisson Rock City, bienvenue au Hellfest !

Clisson Rock City, une série France Bleu © Radio France – Atelier Graphique – Louise Aubin

2 Comments

  1. Pour être tout a fait honnête et connaissant mon amour pour le métal, je n’ai regardé qu’une seule vidéo, la vôtre !
    C’est sans nul doute la meilleure parmi toutes celles proposées.
    Excellent décalage qui m’a bien fait marrer ! L’immersion est total !
    Bravo à vous !

    • Merci cher ami. Certainement pas ta tasse de thé musicale, mais pour l’ambiance, même à domicile, le Hellfest reste une fête 🙂

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