Dans l’atelier d’Albin de la Simone

Ecouter pour la première fois un album dont vous attendez la sortie avec impatience, c’est toujours un moment particulier. D’autant plus quand ça se fait…en live. C’est le cas du 5ème et nouvel album d’Albin de la Simone que le 1/8ème d’Entrepod que je suis a eu le privilège d’entendre en avant-première : 13 titres, interprétés par Albin et ses musiciens en mode aléatoire (pas forcément dans l’ordre de l’album qui sort en février prochain).

20161023_174635Merci d’abord à la charmante petite dame du 104 grâce à laquelle j’ai arraché in extremis au téléphone les 2 places qui me manquaient sur le site internet dès le premier jour de réservation. Chouette lieu culturel parisien que le Centquatre, dans le 19ème,et particulièrement vivant en ce dimanche après-midi : danseurs et jongleurs se rencontrent, travaillent et répètent sous la nef du bâtiment ouvert au public.

J’avais d’autant plus hâte que j’avais déjà eu la chance quelques années auparavant d’assister à une écoute similaire, en avant-première, de l’album « Un homme », dont Albin jouait quelques titres (à l’Ipad notamment), quelques mois avant sa sortie, devant une centaine de veinards.

Nous voilà dans le tout petit atelier 11 du 104, avec l’impression de retrouver quelqu’un de proche, de se glisser dans sa bulle où l’on se sent si bien, pour découvrir des petits joyaux qui vous situent en quelques traits un personnage, une situation… Où il est question d’hommes et de femmes, d’amour, de peur de vieillir, de tourments, qu’ils soient ou non adolescents. Des chansons qui vont droit au cœur, qu’elles vous fassent sourire ou vous émeuvent, en moins de trois minutes.

20161023_192011Et pour porter ces textes magnifiques et ses entêtantes musiques, un Albin – tout droit revenu d’une sieste acoustique au Japon avec Bastien Lallemant et Charles Berberian – dont l’élégance et le charisme lui permettent d’oser un costume d’un turquoise qu’un pauvre garçon comme moi n’oserait même pas tenter pour des sous-vêtements.

Côté élégance, ses musiciens sont au diapason (c’est une image !). Maëva Le Berre au violoncelle et Anne Gouverneur au violon, l’accompagnent sur scène et assurent également les chœurs ; Anne Gouverneur interprète même en duo avec Albin le titre « à quoi », initialement écrit pour la canadienne Stéphanie Lapointe et dont l’interprète sur le disque reste encore secrète. François Lasserre, aux percussions (minimalistes et bricolées) et à la guitare, s’adjoint à ce trio qui était celui de la précédente tournée.

La magie d’un concert intimiste (seule la voix est reprise dans une enceinte) opère. 13 nouvelles chansons jouées devant une petite salle pleine toute acquise à la cause d’Albin ; beaucoup de plaisir, de sourires et de  chaleur humaine, avec en guise de conclusion, 3 reprises d’anciens titres (« Mes épaules », « J’ai changé » et une reprise électrisée et habitée de « Tu es là »).

Mention spéciale pour ma part au titre « C’est dans la tête », que j’ai hâte de pouvoir réécouter quand sortira ce qui sera à n’en pas douter d’un des plus beaux albums de l’hiver, et porte le titre d’un des morceaux  joués ce soir-là et déjà entendu sur la tournée : « L’un de nous ».

La classe.

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